Est-il tout simplement possible de redonner une chance à des jeunes-gens qui se retrouvent sur le carreau, à la porte du marché du travail?
Oui, c’est possible! La preuve: le projet porté par l’association Passerelles, la Fondation Valaisanne Action Jeunesse et le Service cantonal de la formation professionnelle, sans compliquer la tâche des organismes officiels déjà à l’oeuvre sur ce terrain. Ce sont les «stages de transition». Ils existent déjà depuis cinq ans et leur succès ne faiblit pas.
«Au départ, pour réussir un pari réputé très délicat, la formule a le mérite de la simplicité.»
Au départ
Au départ, pour réussir un pari réputé très délicat, la formule, empruntée à Coop, a le mérite de la simplicité. Imaginer et organiser la mise en oeuvre d’un stage préalable de dix mois qui donnera à ces jeunes-gens une chance d’intégrer une entreprise, et de découvrir
un métier. Avec l’avantage supplémentaire de pouvoir utiliser cette période de transition comme un passeport vers une formation (CFC ou attestation professionnelle) ou vers un engagement dans un poste d’employé non qualifié.
Après un mois d'activité
Après un mois d'activité, en règle générale, un bilan est établi. Les collaborateurs peuvent alors décider s'ils continuent dans la voie de cet engagement ou s'ils retournent dans un atelier de la FOVAHM.
«16 jeunes-gens sur les 80 inscrits ont été engagés.»
Le réseau d'entrepreneurs
Encore fallait-il que des employeurs se déclarent prêts à relever le défi. Les réseaux d’entrepreneurs réunis dans le comité de Passerelles ont joué leur rôle: en octobre 2010, pour la première volée (en 2014, c’est la cinquième qui se présente) de «stagiaires de
transition», 16 jeunes-gens sur les 80 inscrits ont été engagés notamment par Coop, Manor et Migros pour un stage dans le commerce de détail. Le reste de leur trajectoire professionnelle leur appartient.
A partir de cette bonne base dans le Valais romand, le projet pourrait être élargi à d’autres secteurs et à l’ensemble du canton.